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Schroders : Nostalgie des années 1990, mais situation différente aujourd'hui

Schroders : Nostalgie des années 1990, mais situation différente aujourd'hui

« Bien que je sois nostalgique des années 1990, les conditions sont différentes aujourd’hui et nous ne pensons pas que les actions soient chères », a déclaré Johanna Kyrklund, CIO de Schroders, dans son dernier commentaire sur les marchés financiers :

Les marchés boursiers ont atteint de nouveaux sommets au cours du premier trimestre de cette année, en partie grâce à la reprise, au cours des derniers mois, de certaines des plus grandes entreprises de croissance. Il est compréhensible que les investisseurs ressentent actuellement une certaine inquiétude concernant l’orientation future des marchés. Toutefois, à y regarder de plus près, on constate que les valorisations des actions dans le monde entier sont encore très attrayantes. Si l’on exclut les plus grandes actions technologiques, l’indice S&P500 se négocie à environ 19 fois les bénéfices escomptés pour 2024, ce qui est conforme au passé récent. Les actions des marchés hors États-Unis se négocient avec une forte décote par rapport aux États-Unis et en dessous des médianes sur 15 ans pour la plupart des critères. 

Si le groupe des « Sept Magnifiques » n’est assurément pas bon marché, même ces titres ont réalisé des bénéfices d’entreprise qui soutiennent leurs valorisations. À défaut de catalyseurs d’une sous-pondération, Schroders reste neutre concernant ces méga-capitalisations. Schroders étend également son exposition aux actions en dehors des États-Unis. Schroders investit dans les actions japonaises depuis un certain temps déjà en raison de la politique monétaire stimulante menée par la Banque du Japon et du changement culturel permanent en faveur d’une meilleure allocation du capital et d’un meilleur rendement pour les actionnaires.

Selon Schroders, les performances du marché s’améliorent dans tous les domaines : 44 % des actions surperforment aujourd’hui l’indice MSCI World All Countries, contre 34 % en 2023. Au fil de l’année, le climat pourrait bien se durcir si les banques centrales ne parviennent pas à atteindre leurs objectifs en matière d’inflation, mais pour l’instant, Schroders reste positif envers les actions. En ce qui concerne les obligations, la persistance de résultats résistants aux États-Unis a conduit à une réévaluation des prévisions de taux d’intérêt sur le marché obligataire américain, qui est désormais plus conforme à la vision qu’a Schroders d’un atterrissage en douceur. Malgré l’amélioration des valorisations, étant donné que l’on n’anticipe toujours pas de récession aux États-Unis, Schroders maintient sa position neutre envers les obligations.

Allocation d’actifs - Le point de vue de Schroders

  • Actions - positif. Même si nous continuons à anticiper un atterrissage en douceur, nous avons entamé le premier trimestre en étant neutres envers les actions, car nous pensons que les marchés prenaient déjà en compte un tel atterrissage en douceur. Au cours du trimestre, les surprises à la hausse persistantes de la croissance américaine, sans pics d’inflation, ont permis aux cours des actions de continuer à grimper. Ce sentiment s’est maintenu jusqu’à la fin du trimestre, raison pour laquelle notre préférence est allée à un mix largement diversifié d’actions mondiales.
  • Obligations d’État - neutre. Nous avons maintenu notre position neutre au cours du trimestre. Les attentes concernant le calendrier des baisses de taux d’intérêt sont plus réalistes aujourd’hui qu’au début de l’année. Dans le cas des obligations américaines, en particulier, les valorisations ne sont pas suffisamment bon marché pour compenser le « carry » négatif.
  • Obligations d’entreprises - neutre. Nous sommes restés neutres au cours du trimestre, marqué par un resserrement des écarts, les valorisations semblant de ce fait extrêmement tendues. Aux États-Unis, en particulier, l’aplatissement de la courbe signifie que les obligations américaines « investment grade » offrent désormais peu de valeur par rapport aux liquidités. Toutefois, la dynamique favorable de l’offre et de la demande, combinée à des fondamentaux solides, compense dans les grandes lignes les valorisations élevées, ce qui nous amène à rester neutres.
  • Matières premières - neutre. Nous avons maintenu une position neutre au cours du trimestre en raison de la forte dynamique de l’offre et des niveaux de croissance modérés. Toutefois, nous avons relevé nos perspectives pour l’or à un niveau positif au début du trimestre, car nous anticipons une normalisation des taux d’intérêt réels lorsque les banques centrales commenceront à abaisser leurs taux. Notre opinion positive est également étayée par la forte demande persistante des banques centrales et des ménages asiatiques, qui compense largement les ventes dans d’autres régions.

Lire aussi : CIO Lens T2 2024, par Johanna Kyrklund.